Le but du trajet est le voyage.
Chaque jour, à Bruxelles, des centaines de milliers de personnes empruntent les transports en commun. Navetteurs sur le chemin du travail, enfants et ados en route vers les écoles… sous les yeux de l’homme derrière l’objectif.
Le réseau
D‘octobre 2016 jusqu‘au début de 2018, cette toile d’araignée devient mon chantier de travail.
Les voyageurs
Ces compagnons de hasard, réunis par les aléas du voyage, partagent pendant quelques instants le même métro, tram ou bus.
Même si une rencontre spontanée n’est pas exclue, cependant, l’interaction se limite habituellement à quelques échanges de regards.
Le trajet
Le trajet en bus ou en tram nous fait découvrir la diversité de la ville: des zones résidentielles, les manoirs du 19e siècle et des immeubles gris et ternes.
Le voyageur observe un amalgame de couleurs, de styles architecturaux et de personnes, une visite touristique digne de ce nom.
L‘arrêt
Ceci est bien plus qu‘unpoint de départ ou d’arrivée. Des hommes et des femmes menant une vie dure y cherchent un peu de chaleur et quelques pièces de monnaie.
A la sortie de l‘école, ils sont souvent submergés par des adolescents bruyants. La majorité disparaît après avoir reçu le message habituel « Où traînes-tu encore? ». Ils sont remplacés par le travailleur qui a hâte de rentrer chez lui.
Après les heures de pointe, cette rivière de passagers devient un petit ruisseau de quelques individus singuliers. Mais à l‘aube, cette collection hétérogène de voyageurs reprend possession de l’arrêt.
22 mars 2016
Comme des milliers d‘autres, ce matin-là j‘ai raté mon rendez-vous avec le destin. Cet acte a couté des dizaines de victimes, tués ou mutilés à vie. La ville a encaissé un uppercut qu‘il surmonte avec difficulté.
La cicatrice restera mais Bruxelles est une ville très résiliente. Le lendemain le métro roulait à nouveau.
Merci à la STIB pour accorder les autorisations.
Allez en route,...